vendredi 5 juillet

/ Parc Saint-Cyr

Festival Les Tombées de la Nuit / Franky Gogo

On a connu Tatiana Mladenovitch comme batteuse de Bertrand Belin, John Parish, Théo Hakola, Discodeine ou Emily Loizeau. Après trois albums solos sous le nom de Fiodor Dream Dog et Fiodor Novski, l’artiste franco-yougoslave apparaît depuis quatre ans sous l’identité de Franky Gogo. Alter ego d’une musique électro-pop violente, érotique et martial, brouillant les codes en mêlant rythme brut et mélodie câline, il transcende définitivement les frontières et les esthétiques de cette nouvelle scène PC-music et trap-folk, dans un magnifique premier album, Fist (Fight Back).

Avec un jeu aussi précis que tranchant et un look androgyne à la Bowie, Tatiana Mladenovitch n’est jamais passée inaperçu. Créé en 2020, l’alter ego Franky Gogo explore pleinement, sur une électro-pop racée et taillée pour la scène, un monde qui donne toute la parole au corps et aux extrêmes qui fondent nos âmes. La musique anticonformiste est aussi fluide qu’intranquille, à la fois sombre, violente et intense, mélodique et sexy. Cette somptueuse tranche de philosophie queer sur le dance floor se déguste à pleine dent sur deux albums. Un premier EP, Fast and too much (2021), avec Thibault Frisoni (musicien de Bertrand Belin) aux claviers et Katel (Karen Lohier) au mixage. Puis ce premier album onze titres, Fist (Fight Back) (2023), toujours avec Katel à la réalisation et la jeune chanteuse et performeuse russe, Jenys.

Tout en liberté et en impertinence, Franky Gogo explore le hors-piste et explose les frontières entre genres, essence et performance. Quelque part entre Joe Strummer et Depeche Mode, David Byrne et Kate Bush, sa musique au groove fiévreux et contagieux bouscule les préjugés, en mêlant berceuses acides et franches sonorités électroniques. Cet artiste unique et mutant dessine une fascinante nouvelle géographie libertaire sur les ruines de l’ancien monde.

Quartier : Bourg-l’Evesque - La Touche - Moulin du Comte /